TENNIS

Tennis: la France remporte sa 10e Coupe Davis

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La France, poussée au cinquième match par la Belgique, s’est offert sa dixième Coupe Davis grâce à la victoire de Lucas Pouille devant Steve Darcis (6-3, 6-1, 6-0), dimanche 26 novembre à Villeneuve-d’Ascq. Yannick Noah a réussi son pari en guidant pour la troisième fois l’équipe de France vers le Saladier d’argent.

« Aujourd’hui il n’y avait pas grand-chose à faire contre David Goffin », avait estimé Jo-Wilfried Tsonga, battu sèchement (7-6 (7/5), 6-3, 6-2) par le leader belge qui a ramené son équipe à égalité (2-2) en finale de la Coupe Davis lors du quatrième match. Les Bleus s’en sont donc remis à Lucas Pouille, 23 ans, solide vainqueur du dernier match face à Steve Darcis.

«J’ai douté, mais ceux qui m’ont enterré vendredi, tant pis pour eux»

Vendredi, Lucas Pouille s’était, comme Jo-Wilfried Tsonga, cassé les dents face à David Goffin. Pour tenter d’apporter à la France un dixième Saladier d’argent, Pouille, numéro 18 mondial, devait écarter Darcis, le 76e mondial.

David Goffin avait apporté le premier point à la Belgique en surclassant Lucas Pouille en trois sets (7-5, 6-3, 6-1). Goffin avait changé de dimension cette saison. Sur la lancée de sa belle semaine londonienne, marquée par des coups d’éclat contre le numéro 1 mondial Rafael Nadal et son dauphin Roger Federer, Goffin avait joué juste en ne laissant que des miettes au Nordiste, impuissant devant son public.

Mais cette défaite de vendredi n’a pas déstabilisé Pouille qui n’a jamais été inquiété face à Darcis. « J’ai douté, mais ceux qui m’ont enterré vendredi, tant pis pour eux », a lancé Lucas Pouille au micro de France Télévision. Et d’ajouter : « Il n’y a rien de plus beau que de gagner en équipe, avec des potes, devant mon public, ma famille, mes amis. On va fêter ça et en profiter un maximum. Je suis fier de mon équipe ». « C’est fabuleux de gagner ici, on est soulagé est heureux », a commenté son compatriote Richard Gasquet.

La bonne étoile de Yannick Noah

Rappelé comme le messie, Yannick Noah a réussi son pari en guidant pour la troisième fois l’équipe de France vers le Saladier d’argent avec les mêmes recettes : une capacité à rassembler, de la fermeté et, pour la nouveauté, une forte dose de baraka. Pourtant, le charisme de Noah et les valeurs de dépassement de soi qu’il porte, n’ont pas eu l’effet escompté sur la génération des Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et consorts lors de son retour sur la chaise en 2016.

En cas de défaite, « cela aurait été chaud pour ma gueule! », avait lâché Noah devant la presse, avant que le jeune Lucas Pouille ne délivre les Bleus. La mission est accomplie.

Avec ce dernier succès, les Tricolores mettent fin à une série de trois défaites consécutives en finale (2002, 2010, 2014) et remettent la main sur le Saladier d’argent pour la première fois depuis seize ans.

La Belgique devra, elle, patienter encore au moins un an pour s’offrir son premier Saladier d’argent. C’est son troisième échec en finale, le deuxième en trois ans après la défaite à Gand en 2015 face à la Grande-Bretagne d’Andy Murray. – RFI

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